COP 21- Ont-ils changé le monde ?

Prolongeant une recherche plus théorique concernant la construction politique de l’écologie, cet ouvrage propose une observation au quotidien de la COP 21 et une analyse politique de ses mécanismes.

La 21Ème session de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’est faite labellisée ISO 20121 pour garantir la neutralité climatique de ses travaux et de son site français provisoire du Bourget.

Une vision naïve consiste à opposer ceux qui se soucieraient de la nature et ceux qui n’en feraient que peu de cas. La réalité est plus complexe. Il y a plusieurs idées, plusieurs images, plusieurs conceptions de la nature qui circulent dans les sociétés contemporaines et sur la scène internationale.

Entre la reconnaissance du problème collectif, qui semble aujourd’hui quasiment universellement acquise, et l’adhésion aux outils pour y remédier, il demeure un écart important. Cet écart est de nature politique. Contrairement à un espoir peut-être simpliste, il n’y aura pas de gestion apolitique du climat au nom du bien commun. Les travaux de Paris ont montré que ce n’est pas l’environnement dans son ensemble qui est un objet politique, contrairement d’ailleurs à un territoire ou à une population, mais bien la manière de l’envisager et d’accepter de le gérer.

Docteur ès sciences politiques de l’Université de Lausanne, l’auteur est enseignant en économie politique à l’Ecole supérieure d’économie(Lausanne). Il est également journaliste spécialisé dans les sujets économiques ou internationaux et membre de l’Association internationale de science politique.