Tunisie: de la Révolution à la Constitution

Tunisie: de la Révolution à la Constitution

Par : Hatem M'rad

Release date: Jan 2014

Editions Nirvana (Tunisie)

ISBN: 978-9973-855-73-2


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Ce livre est un recueil d'articles de presse (et parfois de courtes études) publiés par l'auteur dans divers journaux et au site du "Courrier de l'Atlas", commentant les événements politiques ayant eu lieu en Tunisie entre la Révolution de janvier 2011 et l'adoption de la constitution en janvier 2014. Etape achevée par la désignation du gouvernement neutre de Jomâa. De la Révolution à la Constitution, du 14 janvier 2011 au 26 janvier 2014, les Tunisien auraient vécu, en effet, une accélération de l'histoire sans pareil, en près de 3000 ans d'histoire. Tout est rompu, tout est nouveau, tout est soudain, tout est revendiqué. Il y a eu d'ailleurs beaucoup d'événements importants et de conflits ardus durant ces trois années que durant un demi-siècle d'histoire. Car en ces trois ans les défis et les enjeux étaient non seulement politiques, mais aussi constitutionnels, économiques, sociaux, culturels, religieux, éducatifs. C'est ce qui rend cette phase intense et riche sur le plan historique. Là, contrairement à ce que disait Hegel, les Tunisiens faisaient l'histoire et n'ignoraient pas qu'ils la faisaient. La Révolution délibérait en eux en permanence. On peut dire aujourd'hui, avec un léger recul des trois ans, que la transition démocratique tunisienne a été elle-même révolutionnaire, peut-être plus révolutionnaire que la Révolution elle-même, peut-être plus dramatique. Qui l'aurait cru: terrorisme, violence, assassinats, mais aussi liberté d'opinion et d'expression et compromis politiques se sont inextricablement mêlés durant cette phase de transition ? Qui aurait cru après l'expansion des salafistes dans les rues, l'assassinat des deux leaders de gauche, Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi, et d'autres militants d'autres partis, l'attaque de l'ambassade américaine, du siège des partis et de l'UGTT, sous la conduite des milices d'Ennahdha, et sous l'œil passif du gouvernement, qu'on pourra en arriver un jour, après les pourparlers dans le cadre du processus du Dialogue national, à des compromis difficiles, cristallisés dans une constitution transactionnelle ?