La question de la transition démocratique a profondément marqué la fin du 20ème siècle. La thèse de «la fin de l’histoire», promue par Samuel Huntington, signifiait la fin des antagonismes idéologiques et la généralisation du système démocratique. Cette thèse faisait la part belle au libéralisme politique avec son corollaire économique. La mondialisation de l’économie avec une accélération, sans précédent, des échanges commerciaux ont contribué à affaiblir la question politique.
Le déplacement progressif des intérêts géopolitiques et économiques mondiaux vert l’Asie du sud-est, et plus précisément vers la Chine, prouve cet emprise de l’idéal économique sur l’idéal politique et démocratique. Ce pragmatisme poussé à son paroxysme, et dont la Chine est l’idéal type, a fini de convaincre de la possible coexistence du libéralisme économique d’avec des régimes autoritaires.
Cette tendance semble s’accentuer depuis que le populisme a commencé à gangrener les démocraties libérales classiques. Après avoir été des modèles pour les élites modernes de la plupart des pays du sud, ces « démocraties » ne suscitent plus autant enthousiasme que par le passé. Cette situation inédite semble instiller le doute dans les esprits des militants démocratiques les plus aguerris.
Ce panel a pour objet un réexamin les concepts de démocratie et de processus de démocratisation à l’aune de la recrudescence des populismes en Occident et partant la remise en cause de son universalité dans les pays du sud.
Ce cadre peut en effet s’avérer pertinent pour exposer des cas d’Etats ou l’on assiste à la dépréciation de l’idéal démocratique, soit sous la pression de mouvements politiques populistes, soit par l’arrivé au pouvoir de régimes militaires après le renversement des pouvoirs démocratiquement élus .
Montée des populismes en Occident et ses effets sur les constructions démocratiques dans le sud global.
Type
Open Panel
Language
French
Chair
Co-chair
Discussants
Description
Onsite Presentation Language
Same as proposal language
Panel ID
PL-6369